Le sexe et la scatophilie

Le sexe et la scatophilie

Coprophilie, Scatophilie, kesako ?

Plus connue sous l’appellation scatophilie, l’appellation coprophilie prend ses racines des termes grecs kopros et philia qui signifie avoir un amour certain pour les matières fécales. Considéré par le corps médical comme une paraphilie, ce plaisir sexuel impliquant des excréments n’est pas seulement une pratique intime qui se réserve aux amateurs de sensations fortes et de jeux sadomasochistes.

Les personnes qui pratiquent la scatophilie sont bien souvent Monsieur tout le monde et ne laissent rien transpirer de leur activité érotique particulière. Concernant aussi bien les femmes que les hommes, la coprophilie est simplement une sorte d’activité érotique ou les participants, qui aiment le caca, se donnent du plaisir en jouant avec.

Le scatophile, outre son activité de s’enduire de matières fécales, aime les admirer et même parfois les conserver dans des récipients transparents pour jouir de leur vue ultérieurement. Aguerrie, la scatophile éprouve aussi du plaisir, lors de la relation sexuelle, à ingérer ou à faire ingérer ses déjections à son partenaire. Loin de juger ces pratiques considérées comme extrêmes, essayons de les comprendre !

Scatophilie, d’où viens-tu ?

Médicalement parlant, la scato relève d’un trouble psychiatrique, qui peut se retrouver par la suite comme un acteur dans les pratiques sexuelles. Celui-ci prend souvent naissance dans l’esprit d’un enfant qui présente un retard mental ou troublé par un traumatisme affectif. La coprophilie est aussi une résultante du plaisir d’être souillé ou même humilié lots de pratiques BDSM (voir tous nos accessoires BDSM).

Considéré comme un sujet sensible et tabou dans la bonne société, la scatophilie prend aussi parfois racine dans le fait de déféquer au quotidien. Qui n’a jamais ressenti un soulagement lorsque l’anus libère l’étron ? Et dans le cas où cela procure du plaisir, est-il simplement avouable ?

La scato est un sujet qui ne trouve preneur que dans des cercles très fermés. Pour les non-initiés, le rejet est instinctif et le fait de penser jouer avec ses excréments ne peut que provoquer le dégoût sans postulat possible.

Les adeptes de la merde sont mis immédiatement au pilori et classifiés comme étant des anormaux et toute tentative d’explication est par avance vouée à l’échec.

Pourtant, il est pour chacun facile d’être interpellé par le côté répulsion et attirance et d’être fasciné tout à coup par qu’elle chose qui nous dégoûte ; les excréments en font partie ! Tenté de franchir le pas ?

Pratiques physiques et cérébrales de la scatophilie

Aussi bizarre que cela puisse paraître, il y a beaucoup plus de scatophiles dans le monde que ce qu’il est laissé libre de penser. En effet, un grand nombre de personnes le sont par transposition cérébrale, sans le savoir.

Relevant souvent du fantasme, certaines pratiques courantes dans la relation sexuelle peuvent se révéler en sous-jacence comme une future porte ouverte à des jeux de coprophilie.

N’étant ni obsessionnelle ni permanente, cette envie se manifeste lors d’excitations prononcées et s’amenuise lorsque le calme est revenu. Mais cérébralement, elle est présente et la pratique d’anulingus avec sa discrète odeur et son léger goût de caca est un facteur déclenchant, comme sucer ses doigts après une pénétration anale ou encore faire une fellation après une sodomie.

Que ce soit sous le joug d’un Maitre dans une séance sadomaso ou dans l’intimité d’une chambre à coucher, l’effluve fécal est présent et excite le cortex qui amènera peut-être la ou le partenaire, vers des jeux plus prononcés.

Jeux de caca, passez le pas !

Pour le novice, s’adonner à la scatophilie requiert de franchir le cap sur plusieurs de nos sens humains. L’odorat, tout d’abord qui est fortement sollicité lors des premières tentatives.

La vue également, qui permet de ressentir l’effet de dégoût cumulé à la forte envie cérébrale de jouer et enfin le goût, pour ceux qui iront plus loin dans cette activité.

Pour l’odeur, c’est la première fois qui compte. En effet, il est plus facile de composer avec son propre parfum fécal que celui des autres. Souvent vu comme une idée reçue, la réalité en est toute autre et la pratiquante de scatophilie prend aussi plaisir de l’odeur de son partenaire.

La première vague de senteur est la plus importante, ensuite le cerveau enregistre cette perception et la mémorise en l’associant à l’envie présente et grandissante d’aller plus loin. L’organisme se familiarise avec cet effluve et s’en accommode ou l’oublie, tout simplement.

Pour la vue, les circonstances peuvent être différentes. C’est le visuel de l’étron qui provoque une répulsion forte ou a contrario une attirance. Celui-ci, cumulant tous les interdits, est aussi montré du doigt depuis la prime enfance comme quelque chose de sale et de laid.

Mais… pas pour tout le monde !

Scatophilie, vivre son fantasme

À pratique complexe, pratiquants différents. On trouve deux variantes de participants pour les jeux fécaux. La première consiste à l’usiter parce que c’est sale et se retrouve principalement dans des activités sexuelles Hard Crad.

D’autres assimilent plutôt la coprophilie à une extension de leur panel érotique et s’offrent de temps en temps une séance comme une fantaisie.

Toutefois, ce fantasme qui devient réalité se fait aussi bien seul, qu'en couple ou en groupe. Il est usité par les hommes, mais surtout les femmes à qui l’on donne la préférence.

En solo, l’apprentie scatophile commence par :

  • Regarder des images scato, lire des histoires et louer des DVD pour s’informer et aiguiser ses sens.
  • Prendre plaisir à déféquer.
  • Essuyer ses fesses avec ses doigts ou ne pas s’essuyer du tout.
  • Faire caca dans sa culotte ou dans ses collants.
  • Déféquer dans une assiette ou sur un miroir pour le contempler.

Puis, selon l’expérience continuera par :

  • Sucer ses doigts ou un sextoy fraîchement introduit dans l’anus ( voir tous nos sextoys sur notre sexshop en ligne)
  • Enduire son corps d’excréments puis son visage.
  • Faire dans sa main et commencer à lécher du bout de la langue
  • Prendre un colombin dur et frais, le baiser, le lécher puis le maintenir et le sucer.

Le couple novice reprendra à peu près les mêmes pratiques à savoir :

  • Se regarder mutuellement déféquer.
  • Nettoyer l’anus du partenaire avec les doigts.
  • Respirer et lécher un sous-vêtement souillé.
  • Sucer ses doigts après les avoir introduits dans le rectum du partenaire.
  • S’enduire le corps de fèces.

Plus en avant dans leur quête de scatophilie, ils découvrent :

  • La fellation d’un étron tout frais sorti.
  • Se faire déféquer sur toutes les parties du corps sans étaler.
  • Lécher un corps enduit de selles.
  • Embrasser le partenaire sur la bouche après avoir léché ou sucé et même embrassé une crotte.
  • Masturber le partenaire avec des excréments.

Préparer sa séance de scatophilie…

En premier lieu, il est indispensable de s’assurer que le partenaire est consentant et prendra plaisir à cette activité. Ensuite, si l’envie est toujours présente, il vous faudra procéder par étape pour que celle-ci soit enrichissante.

En premier lieu, il est indispensable de s’habituer au visuel et aux effluves. Munissez-vous de photos, allez visionner des images et des vidéos sur internet et familiarisez-vous avec ce nouvel univers.

Osez un œil nouveau sur ce que vous allez découvrir et ne vous rebutez pas au premier coup d’œil. La scatophilie n’est pas une obligation, mais une variante des jeux érotiques.

Si après avoir pris le temps d’observer cela vous paraît répugnant, arrêtez et remettez la mise en place de votre fantasme à plus tard. Prenez aussi l’habitude d’observer et de sentir profondément votre propre excrément.

Imprégnez-vous cérébralement de son image et de son odeur et recommencez jusqu’à ce que le désir d’y toucher se manifeste. Le jour où cela se produit, lancez-vous sans complexe, vous touchez du doigt les premiers plaisirs de la coprophilie.

Il faut aussi s’habituer au contact des matières fécales. Pour ce faire, après avoir déféqué, prenez votre colombin dans votre main et sentez sa douce chaleur.

Faites-le délicatement rouler entre vos doigts pour apprécier sa texture et son volume. Il est souvent perçu par les femmes comme un premier contact avec un godemichet (découvrez nos godes pour femme et nos godes pour homme). La suite vous réservera peut-être des surprises ? À quand la première lèche et la première sucette ? Affaire à suivre !

Pour aller plus loin, il vous faut vous familiariser avec le goût. Dans un premier temps, osez les prémices de la dégustation du « caviar » en introduisant un doigt dans votre anus et en le suçant. Pour une première, il est possible de s’isoler dans le noir pour le faire, car la vue est plus difficile les premières fois que l’odeur ou le goût.

Si cette épreuve gustative vous est intolérable ou écœurante, arrêtez l’expérience et remettez-la à une autre fois. La première fois passée, cette pratique est plus aisée pour le novice. N’est-il pas vrai que tout être humain a peur de l’inconnu ?

Jeux de caca, une alimentation réfléchie

Afin de pouvoir se faire plaisir avec ses excréments, il est judicieux de préparer sa séance quelques jours avant avec une alimentation appropriée à ce style d’activité.

L’excrément, pour pouvoir servir correctement pendant le jeu caviar, se doit d’être consistant et c’est ce qui est ingéré qui va participer à obtenir un bel étron consistant. Pour se faire, il faut favoriser les protéines en consommant des viandes rouges comme du bœuf ou de l’agneau.

Pour les adeptes du poisson, thon, maquereau et sardine remplacent aisément la viande. Une alimentation trop grasse favorise la formation de chapelet et évite que celle-ci ne s’agglutine en un seul et même colombin bien formé. L’ingestion d’aliments riches en fibres comme poireaux, céleri, ananas et de légumineuses est conseillée.

Le chocolat noir est un bon modeleur de fèces et sera d’une grande utilité en cas d’excrément mou.

Scatophilie et risques pour la santé

Contrairement à l’urine qui est stérile comme nous l’avions indiqué dans notre post uro et ondinisme, les excréments ne le sont pas. Cette déjection des déchets humains est une matière très prisée des bactéries et virus en tout genre.

Si vous léchez ou sucez un étron, il est amplement conseillé que cela reste le vôtre ou celui d’un partenaire dont vous avez toute confiance. L’intromission de doigts et autre sextoy répond à la même norme.

L’ingestion de caca doit se réserver à des quantités infimes. Consommées en quantités moyennes, elles sont indigestes et provoquent souvent nausées et vomissement. En grande quantité, elles sont considérées comme nocives pour la santé.

Dans tous les cas, il est tout à fait possible de goûter, lécher et sucer sans ingérer. De plus, la consommation de merde se réserve souvent aux coprophages qui se limitent à des jeux de langue externe ou au passage d’un morceau d’étron que l’on se partage de bouche en bouche avec un ou plusieurs autres partenaires de confiance. Mais la coprophagie est une pratique autre et différente de la scatophilie.

À l’issue d’un jeu scato, il est conseillé de mettre un accent particulier sur l’hygiène. En premier lieu, il faut se laver soigneusement les mains afin de pouvoir ensuite se désinfecter la bouche avec une solution antiseptique puis se brosser soigneusement les dents. Les parties intimes seront quant à elles badigeonnées avec de la Bétadine puis rincées à l’eau tiède.

Le séchage s’effectuera avec une serviette propre. Pour les jeux copro où les corps et le visage sont enduits, la Bétadine est aussi préconisée, en évitant les yeux, bien entendu.

La liberté des uns s’arrêtant où commence celle des autres, il n’est point louable de juger la scatophilie comme une pratique indigne. Il faut simplement laisser et tolérer cette activité pour le moins insolite à des adultes consentants qui y prennent en plus du plaisir.

Cette facette de la sexualité vous dégoûte au plus haut point ? Passez votre chemin. Elle vous tente et vous avez envie de l’essayer ou de réaliser un fantasme ? Réfléchissez à la meilleure façon de l’assouvir et prenez le temps de la réflexion. L’anus porte conseil !

Cet article a été publié par Lili Prune