Asexualite

Asexualite

Asexualité

Peu de personnes connaissent cette altération de la sexualité qui touche toutefois des milliers d’individus en France et dans le monde entier. L’asexualité, mal trop souvent gardé secret, est aussi mal connue que mal comprise. Considérée à tort comme une absence de désir sexuel, l’asexualité est réellement une absence de ressenti d’attirance sexuelle.

Chacun de nous connait le sentiment d’être ou ne pas être attiré par certains partenaires. Une personne asexuelle n’a d’attirance pour personne quelles que soit l’orientation sexuelle. La différence s’apprécie aussi entre asexualité et absence de libido. Si vous avez une absence d’attirance sexuelle, posez-vous la question : libido ou asexualité ?

Asexuel et rapport sexuel

L’asexualité ne veut pas dire abstinence. En effet, les asexuels ont aussi des rapports sexuels, et certains même plus fréquemment que des couples hétéros ou homos. L’abstinence est une question de choix chez eux, mais l’un n’empêche pas l’autre. Les asexuelles peuvent le confirmer, ils ne sont pas abstinents et font aussi la visite des sexshops.

Pour mieux comprendre, la comparaison avec des homosexuelles qui ont des rapports avec des hétéros est légitime. De plus, pour pallier à se manque d’attirance, les asexuelles s’obligent souvent d’avoir des relations sexuelles pour essayer de vivre une vie normale, surtout lorsqu’elles sont en couple.

Asexualité et dégoût du sexe

Les asexuels sont-ils dégoutés du sexe ? Pas si sûr ! En effet, certains sont juste repoussés par l’idée d’avoir un rapport. Mais cette gêne psychologique disparait dans l’intimité lorsque les jeux commencent. Elle évolue dans un contexte de peur avant le rapport et s’estompe ensuite.

Certaines asexuelles, n’ont par contre, aucune gêne à s’engager dans une relation, même si elles ne ressentent pas d’attirance sexuelle. Comme pour un non-asexuel, c’est l’aspect physique qui prime et non la sexualité engendré par une relation amicale ou romantique en couple. Même si elle désir son partenaire et est attirée par son physique, elle en conserve l’effet de non attirance sexuelle propre aux personnes touchées par l’asexualité.

Toutefois, il est bon de comprendre que l’asexualité n’est pas une forme d’anti sexualité. Il faut savoir que le fait de refuser la relation sexuelle est diffèrent d’avoir un approche négative du rapport intime. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les personnes asexuelles ont même une attitude très positive à l’égard du sexe.

Comme toutes personnes, un asexuel peut se voir attirer par le désir de relations intimes. Il ressent aussi parfois une attirance physique ou esthétique pour un partenaire ou un futur conjoint. Une attirance romantique est souvent prisée dans l’asexualité, mais ceci ne débouche jamais sur une attirance sexuelle.

En effet, cet état d’esprit ne permet pas aux asexuelles de faire de leurs sentiments l’association avec le sexe. Rappelons-le, elles ne ressentent pas le besoin ni l’envie d’une attirance sexuelle. Pour chacun d’entre nous, le sexe est une façon d’exprimer ses sentiments amoureux.

En asexualité, il n’y a pas de séparation entre amour et amitié, et le sexe n’est  surtout pas un facteur de différenciation entre les deux. Des sexuellement abstinents tombent amoureux alors que d’autres ont des relations sexuelles avec l’être aimé. Est vous, plutôt amoureuse, sentimentale ou sexuelle ?

Sexe, romantisme ou amitié, où se situe l’asexualité ?

Astreintes à la contrainte d’un manque d’attirance sexuelle, les partenaires asexuelles éprouvent en contrepartie un grand sentiment d’amitié envers leur proche, et une profonde attirance romantique pour leur conjoint ou concubin. Souvent, le théâtre de divergence de genre se fait ressentir et il n’est pas rare qu’une femme ou un homme souffrant de ce manque d’attirance sexuelle s’oriente vers des partenaires de même sexe.

Cette forme d’homosexualité leur offre la possibilité de répondre à leurs interrogations de savoir si ce n’est pas le sexe opposé qui leur procure le dégout ou l’absence d’interférence. Avant de devenir sexuelle pour certains, cela reste de prime abord une simple orientation romantique, tout du moins au début. Il s’appréhende ainsi sous les termes d’ homoromantique, qui a des sentiments romantiques pour des partenaires d’un même genre. Mais aussi bi romantique avec des sentiments romantiques pour les femmes, comme pour les hommes.  

Un asexuel souhaitant rester dans le créneau de l’hétérosexualité montre plutôt une prédominance d’hétéroromantisme, ce qui signifie qu’il a des sentiments pour des personnes d’un autre sexe.

Ceux qui n’arrivent pas encore à se situer sont des pans romantiques, sans préférences pour les femmes et les hommes. Enfin, ceux qui n’ont ni attirance sexuelle ni attirance romantique sont considérés comme aromantiques.

Asexuelle, pour quelle vie sexuelle ?

De multiples raisons font que l’asexualité provoque l’abstinence ou la luxure chez une personne. Dans un couple où l’un des deux partenaires n’est pas asexuel, le rapport sexuel se négocie. Il est aussi possible pour eux de s’adonner à une connexion physique aux moyens de frottements ou simplement au toucher corporel et sexuel en en appréciant les sensations.

Ces choix résultent d’une envie personnelle et non rien en commun avec un traumatisme ou un  trouble mental.  En effet, dans le cadre de l’asexualité, il n’y a pas de lien avec une quelconque orientation sexuelle.

Asexualité, combien sont concernés ?

Toujours difficile de déterminer, le pourcentage de la population européenne touchée par cette différence. Partout, mais en parallèle, en grande partie invisibles, quelques études tendent à prouver le chiffre d’un pour cent de la population. 

Mais est-ce vraiment là le fond du débat ? Ou est-il tout simplement meilleur de laisser les asexuels vivre leur sexualité comme ils l’entendent ?

Cet article a été publié par Lili Prune