Ponyplay

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Ponyplay, Pony Girl, Human Pony Play… Une activité BDSM riche de sensation !

Adepte des jeux de dada, connaissez-vous le Ponyplay ? Authentique transformation de l’être humain en animal, il met en scène une ou plusieurs pony girl et un dresseur. Pratique BDSM peu connue du grand public, elle est pourtant une activité de soumission et de Domination bien ancrée dans la société SM qui organise même des concours pour adultes avertis.

Considéré comme un jeu de rôle, il est aussi pour certains une véritable discipline qu’il est possible de considérer comme sportive. Sans obligation de recourir à une activité sexuelle, le Ponyplay est avant tout un état d’esprit qui se libère en profitant de la transformation qu’il procure.

Pony ou driver, il faut juste savoir de quel côté du mors il est souhaitable de se placer. La ponygirl opère une véritable métamorphose de l’humain en animal docile et dressé. Le driver est son maître de scène qui la dressera et la mènera à la longe et à la cravache. Cette activité mixte concerne aussi les hommes qui sont appréciés pour leur force musculaire pour porter et tracter.

Le plus souvent représenté par un « déguisement » de cheval ou de poney, il n’est pas rare de rencontrer aussi élans, loup, félins, mais également chiens qui portent le sobriquet de pet girl. Fan de haras ou d’agility, transformez-vous !

Ponyplay, un jeu BDSM pour tous ?

Lorsque la question est posée de savoir pourquoi le Ponyplay, le vide s’installe et la question reste le plus souvent sans réponse. Quelques adeptes diront qu’il s’agit d’une motivation forte, d’autres d’une expérience qui est survenue au hasard de rencontre particulière démarrant par un jeu et se continuant comme un désir fort. Mais qu’en est-il vraiment ? Comment se déroule une séance de human pony play ?

Plusieurs facteurs entrent en compte. Tout d’abord, les protagonistes, cela va de soi, doivent être conscient et d’accord sur les règles de base et le plus souvent se référer à la check liste et au contrat BDSM. Vient ensuite les différentes phases du pony girl.

Le dressage se passe au haras. Aménagé dans des garages souterrains ou caves dans les grandes agglomérations, il prend la forme de véritable haras humain en campagne. Celui-ci comprend la salle de harnachement dans laquelle la soumise commencera sa transmutation. La porte franchie, la parole est interdite. Tout au plus, quelques hennissements seront tolérés, et ce pour toute la durée de la séance.

C’est aussi à ce moment que la perte de la fonction distale s’opère. Les mains bandées ou vêtues de moufles pour les petits budgets, se verront affubler de gants sabots en latex et métal pour les autres et même en corne véritable ferrée ! La pony girl recevra aussi ses œillères ou sa cagoule ultra réaliste en forme de tête de cheval.

Nue ou vêtue d’un catsuit de latex, elle est à ce moment un vrai animal, une authentique ponygirl. Il n’y a plus de connotation humaine, mais juste une relation entre le dresseur et son cheval. Le dialogue change et les attributs féminins perdent leurs valeurs pour devenir croupe, gueule, mamelles, panse, sabots. Devenue jument, il lui faut maintenant la préparer à l’harnachement.

L’harnachement se fait comme pour un véritable cheval. La tête est pourvue d’un harnais. Le mors s’installe dans la gueule, entre les dents. Difficile dans les premières séances, la pouliche s’habitue cependant rapidement à son matériel. Après les manchettes sabots, le Ponyplay demande à la ponygirl de mettre des bottines ou cuissardes avec de sabots et fers à cheval. Sans talons, les déplacements ressemblent avec de l’entraînement à la démarche chaloupée de l’équidé. Certains les remplacent par des Ballets Shoes, plutôt réservées pour un usage en intérieur.

Puis mise en place de la selle si la ponygirl doit être montée, soit d'un harnais de torse si elle doit être attelée. Un collier en cuir peut être rajouté en supplément pour un port de tête haut et tiré vers l’arrière. Pour la crinière, les longs cheveux de la soumise remontés et placés au travers haut du harnais en font office.

Les soumises aux cheveux courts se voient affubler d’une crinière montée sur harnais de cuir qui se fixe à l’arrière de la tête. Il ne reste plus qu’à lui donner un élément crucial, la queue. Généralement, la jument ou l’étalon se verra installer dans l’anus un plug avec une queue en synthétique ou en matière naturelle. Dans le cas où la séance se passe habillé ou que le catsuit utilisé est non ouvert, une queue sur harnais viendra prendre place autour de la taille de la pony girl.

La ponygirl est prête à être utilisée. Certains Dresseurs rajoutent quelques accessoires suivant leurs convictions et désirs personnels, comme les bandages sur les membres porteurs, mousqueton pour la longe… au gout de chacun. Des menottes trouvent souvent leur place pour entraver supplémentairement la jument. Fin prête pour la séance de dressage, elle hennit de bonheur ! Tentée par l’expérience ? Hennissez !

Ponyplay et activités de la ponygirl …

La première des activités de la ponygirl est d’apprendre à évoluer au bout d’une longe. Tournant autour du Dresseur, elle apprend au bout d’une longue corde la marche, le trot et le galop. Au moyen d’un long fouet, le Maitre détermine la cadence et contrôle foulée et levée des genoux.

Cet échauffement terminé, commence alors le travail du mors et des rênes. Les allures seront reprises agrémentées de figures comme le pas espagnol par exemple. Les diverses vitesses d’exécution seront apprises comme le pas allongé et le pas assemblé donnant de l’allure à la ponygirl. Au terme d’un long apprentissage, la soumise pourra aussi être présentée dans des compétitions spécialisées de Human Pony Play.

En dehors de ses séances de dressage équin, la ponygirl se verra obligée à la pratique de sport, car son activité ponyplay demande endurance et bonne condition physique pour pouvoir supporter un jockey ou un sulky.

L’obéissance est aussi un maître mot dans cette activité. La pratiquante du Ponyplay doit se laisser conduire sans fougue. Elle doit être attentive aux directives du dresseur et connaître chaque signification des rênes ou de la longe.

Cette haute discipline lui permet d’exceller dans son art et de pouvoir être montée ou mise à l’attelage. La ponygirl peut ainsi être fière de pouvoir s’exhiber lors de manifestations spécialisées, courses de sulky privées ou encore compétition de ponyplay. Certains amateurs proposent même, au sein de leur propriété, des jeux de tiercé ou les paris sont ouverts ! Faites vos jeux, rien ne va plus…

Ponyplay et lieu de vie

Pour le logement de la jument, plusieurs possibilités existent. Pour la pony occasionnelle, celle-ci reprend une vie courante après la séance. Cela concerne la plupart des ponygirl, mais de véritables juments existent et sont très appréciées des dresseurs.

Certaines vivent en appartement et disposent d’une chambre faisant office de box d’écurie. Pour d’autres qui résident à la campagne, un vrai box aménagé et chauffé est mis à leur disposition. De la paille couvre le sol, elle dispose d’une mangeoire et d’une baignoire pour boire. Le ponyboy comme la ponygirl sont brossés et coiffés.

La jument urine et défèque a même la paille. Son box est nettoyé tous les jours, son eau changée et ses écuelles lavées. Le curage et la toilette se font en intérieur l’hiver, mais nue et au jet d’eau l’été pour les chanceux qui possèdent des terres loin des curieux. Après la toilette, retour au box et mise en place de la couverture pour le repos.

Alimentation du Ponyboy et de la Ponygirl

Pour continuer à conserver la condition de jument ou étalon, le soumis se verra servir, une fois par jour, un véritable repas « équin ». Céréales, muesli, orge perlée, flocon d’avoine mélangé à de l’eau et pour le fun, une poignée de foin.

Ce repas est pris au box et servi en écuelle ou dans la mangeoire. Les autres repas se font dans la pure tradition européenne, à table avec une assiette et des couverts. À quand des restaurants pour ponyboy ?

Activités ludiques, le ponyplay est avant tout un jeu personnel mettant en corrélation état d’esprit et culture BDSM. À l’inverse d’un jeu SM ou le Maitre est à la recherche d’une soumise, l’Human Pony Play agit à l’inverse. C’est la ponygirl débutante qui se met en quête d’un Dresseur pour assouvir ses envies. Rien ne lui sera imposé, sauf ce qui est décrit et établi dans la check-list et le contrat BDSM.

Un vaste programme en perspective.

Cet article a été publié par Lili Prune