Ortie et sexualité

Ortie et sexualité

Ortie et sexualité

Quelle drôle d’idée allez-vous penser, et pourtant ! Cette plante des Dieux, déjà utilisée en cosmétique, en agriculture, au jardin, en soin du corps est aussi présente dans certaines activités sexuelles. Une pratique adulée en BDSM (voir nos accessoires BDSM) et sadomasochisme qui commence à prendre de l’ampleur dans les couples vanille qui l’utilisent avec grande prudence. Notre sexshop en ligne vous propose un billet de blog qui a du piquant ! Tentée par l’expérience ?

Ortie, divine ortie

Bien connue de tous, cette plante urticante très présente en France et en Europe se nomme ortie commune ou pour les puristes des termes latin urtica dioica. L’ortie est à elle seule inoffensive et anodine. Ce sont ses poils urticants qui sont les plus redoutés. Suivant la variété, ils se situent sur les tiges, mais encore sur les feuilles. De couleur verte, cette plante est bénéfique pour l’homme.

Mais les poils urticants piquent et cloquent facilement l’épiderme. Ces minuscules aiguilles de quelques millimètres de longueur sont composées de silicium qui les apparentent à du verre.

Le simple contact avec la peau sectionne la fragile pointe qui reste dans la peau. A cet instant, le venin qu’ils contiennent se diffuse au travers des pointes cassées. Cela provoque une sensation forte et diffuse de piqure suivie de brulure. Un ressenti adulé par les adeptes de l’ortie. Imaginez sur les parties intimes !

La cueillette de cette plante aux multiples vertus se déroule du printemps jusqu’à l’automne. Durant l’été, l’ortie à la particularité d’être plus brulante que dans d’autres saisons. Celle de printemps, avec ces jeunes pousses, occasionne une plus grande sensation de piqure et moins de brulures.

Ainsi, la saisonnalité marque immanquablement des plaisirs différents. Pour vous, plutôt piquant ou urticant ?

Ortie et BDSM, une association de choix

L’ortie est souvent utilisée dans les séances BDSM. Elle est présente pour échauffer le soumis, le taquiner ou simplement le punir. Dès les premiers effleurements sur la peau, la soumise prend plaisir sous son action forte et chaude pour se convertir en une chaleur intense. Le ressenti de chaleur et de picotement ont la faculté d’être durable Cette chaleur prend beaucoup de temps pour s’atténuer et permet de garder en éveil le coté sensible de la partenaire.

Elles sont recommandées pour les amatrices de bondage et de sensations fortes. L’application de l’ortie dépend de l’usage que l’on en souhaite en faire, mais aussi de l’endroit où l’on souhaite l’apposer.

Certaines soumises s’en délectent aussi bien en usage externe qu’interne. Elles prennent plaisir à en s’en faire remplir le vagin au moyen d’un spéculum, ou encore l’urètre avec un dilatateur.

En usage interne, la piqure se fait différemment ressentir, et la diffusion de chaleur donne aux muqueuses une sensation d’extrême sensibilité.

Cette miraculeuse plante se destine aussi aux zones érogènes ou le fouet et la cravache restent interdits. Tendons et zones érogènes comme le sexe, le cou, la tête et les seins se prêtent tout à fait à cette herbacée.

Leur possibilité de stimuler sans coup est une des premières raisons de l’utilisation de l’urtica dioica dans la sexualité BDSM. Dans la sexualité traditionnelle, elle est souvent utile pour dynamiser une relation sexuelle protégée. En effet, un simple passage sur le sexe avant la pénétration permet de faire oublier celui-ci.

Orties, modes d’emploi

Il y a plusieurs façons d’utiliser les orties. À l’anglaise, elle s’attache en bouquet pour une intense flagellation. Elles peuvent aussi trouver place en grappe attachée sur une trique pour stimuler à distance. Mais bien que cela paraisse incompréhensible, c’est lors de l’utilisation branche et même feuille à feuille que l’effet est multiplié. Il suffit de se munir d’une branche d’ortie et de l’approcher le plus à plat de l’esclave.

Il est même possible, de près, de constater l’érection des poils urticants attirés par la douce peau qui trémousse dans l’attente du contact.

Cette manière d’opérer se prête à merveille aux séances d’échauffement de la soumise ou de la dynamisation des sens. Un bouquet d’ortie est recommandé pour de larges zones comme les cuisses, le dos ou le ventre. Une branche permet un ciblage précis comme testicules, gland, clito et lèvres intimes, mais également, souvent oublié, le derrière des oreilles !

Attachées entre elles, elles font aussi office de martinet pour les fesses les plus réticentes. Une excellente variante à la tapette et au paddle. Lors de sorties coquines, elles sont aussi insérées dans les vêtements pour une excitation en public. Essayez une branche dans votre culotte, la sensation et l’excitation est garantie.

De toute façon, ces jeux urticants peuvent aussi bien être pratiqués dans un cadre BDSM que dans des jeux sexuels plus traditionnels. En effet, point n’est besoin d’échauffer sa partenaire au maximum, mais une légère stimulation peut parfaitement convenir au plus grand nombre d’entre nous. Le stimulus peut bien sûr aller de léger à fort selon votre goût et celui de votre partenaire.

L’après-ortie…

L’effet de l’ortie est durable. Il est souvent encore présent 2 à 3 heures après la fessée. Pour des jeux dans la durée, l’inconvénient n’est pas un facteur majeur. Dans d’autres cas, il peut devenir gênant, surtout dans une relation D/s extra conjugal ! La pratique de l’ortie se fait généralement en fin de matinée ou dans l’après-midi, afin de laisser au corps la possibilité d’éliminer naturellement le venin.

Toutefois, il est bon de savoir que la sensation d’irritation peut parfois perdurer quelques heures, voire quelques jours. Cela est dû aux aiguillons qui restent encore dans le corps en attente de leur élimination.

Mais comme à chaque chose malheur est bon, cette effet persistant est apprécié des partenaires qui aiment avoir leurs zones érogènes sensibles longtemps tout en bénéficiant d’une sensation de chaleur diffuse et constante. Le contact et l’association de la douleur et du plaisir alimentent la libido et le fantasme de chacun. Mais cela résulte aussi du choix de l’ortie.

La grande ortie à longue tige est moins urticante que la petite ortie à larges feuilles. Les jeunes orties de printemps sont également moins piquantes et permettent un usage prolongé plus supportable avec des cloques et démangeaisons qui s’estompent dans les heures suivant leur utilisation. L’ortie blanche est à proscrire, elle n’a pas d’effet piquant !

Les plus à craindre sont les orties de l’été. Reconnaissable à sa petite taille, elle est affublée d’une tige épaisse et de larges feuilles. Elle possède de nombreuses aiguilles urticantes et génère des cloques et des démangeaisons qu’il est fréquent de constater sur plusieurs jours.

Elles sont excellentes pour punir ou pour les amatrices de fessées hard. Attention cependant, elles sont à réserver aux soumises expérimentées !

Le soumis débutant préfère la grande ortie fine qu’il sera préférable de laisser reposer quelques heures afin d’en limiter l’effet pour une utilisation plus confortable. Il est toutefois bon de préciser que plus l’usage est rapproché de la cueillette, plus la réaction due à l’ortie est extrême. Ce genre d’ortie se prête tout à fait pour caresser les fesses d’une partenaire novice.

Dans tous les cas, afin de limiter les effets d’urtica dioica après le jeu, un passage d’eau oxygénée sur les parties échauffées est très efficace.

Tous les plaisirs liés aux orties sont soumis à l’appréciation mutuelle de tous les participants. Ne jouez pas sur l’effet de surprise, mais jouez à deux avec cet accessoire érotique nouveau. Idéal pour des sensations chaudes et cuisantes, vous trouverez vous l’âme botanique ? L’expérience vous le dira !

Cet article a été publié par Lili Prune