Inceste

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Inceste, un mal être conjoint

Grand mal du siècle, l’inceste est de plus en plus présent au sein des familles. Mais chut ! Pratique honteuse, tout le monde se tait… Par pudeur ou par honte, et même quelquefois par ignorance. Véritable confession quotidienne dans les cabinets fermés des praticiens de santé, les médecins restent bien souvent les seuls interlocuteurs à qui enfants, mais aussi parents victimes de l’inceste tendent à se confier.

Dans cette atmosphère vicieuse et viciée, chacun des acteurs a du mal à trouver sa place. Les incestueux qui connaissent la responsabilité de leurs actes, les victimes qui vivent des années sans dénoncer, et enterrent même maintes fois ce lourd secret. Vous vous interrogez sur les pratiques de l’inceste ? Notre boutiqure lève le voile !

C’est quoi l’inceste ?                                                               

Bien que beaucoup soient à même de le penser, l’inceste n’est pas uniquement sexuel. Le recours à des pratiques telles que la fellation, l’attouchement sexuel ou le rapport intime sont les limites extrêmes de ce vice caractérisé comme une maladie et une paraphilie. Mais attention, un papy trop attentionné qui prend un petit fils ou une petite fille sur ses genoux, lui prodiguent des caresses anodines pour percevoir le velouté de sa peau ou l’embrasser sur plus que de raison franchi déjà les barrières de l’inceste.

Un père qui tente d’user de voyeurisme sur ses enfants, même adolescents en fait aussi partie. Une mère qui aide à décalotter le jeune enfant plus que de raison a aussi une attitude incestueuse. Mais malheureusement, dès que l’enfant dénonce les agissements ou son ressenti au parent opposé, celui-ci fait, en règle générale, transparaître une attitude hostile à cette déclaration.

Par peur, par pudeur ou par honte, sa réaction est totalement contraire au besoin d’écoute et de compréhension de la victime qui ne souhaite qu’exorciser son angoisse. Si la pensée commune se résume dans le fait que l’inceste est souvent prodigué d’un père sur leur fille, les choses en sont tout autres. Bien évidemment, ce cas de figure existe et il est indéniablement un fait réel, mais d’autres formes d’incestes existent que la relation père-fille !

Oncle, grand-père, beau-père et même amis sont souvent inquiétés dans des affaires incestueuses. Tout comme les mères avec leurs enfants ou adolescents. Il existe aussi des relations paraphiliques entre frère et sœur, et même entre cousins germains. Cette relation non voulue est aussi fréquemment homosexuelle dans une contextuelle mère et fille ou père et fils.

Dans tous les cas de figures, l’inceste concerne tous les enfants. Il a été constaté des pratiques illicites sur des adolescents, mais également sur des enfants en bas âge et même parfois des bébés. L’acte, si diffèrent peut-il être, a de multiples facettes. Même sans intenter aux parties génitales des enfants, il est considéré comme incestueux les pratiques mettant en action la bouche ou les mains des enfants.

 La peau aussi est sollicitée ou l’adulte prend plaisir à se masturber.  Le visage affichant la stupéfaction de scènes sexuelles ou d’exhibition excite l’incestueux qui joue avec son « petit partenaire » à faire tressaillir ses émotions en l’immisçant corporellement ou psychologiquement à des jeux d’adultes.

Ces jeux agissant sur le mental de l’enfant sont les préférés des pervers vicieux. Souvent théâtre d’un comportement illégal, ils ne laissent de cicatrices que dans le psychisme des enfants. Cette forme de perversité libère néanmoins le doute de pratique corporelle, rendant le travail de la justice plus difficile à aboutir.

Une autre forme d’inceste, l’ambiance incestueuse

Loin d’être cantonné au paragraphe précèdent, l’inceste est aussi présent dans le cadre d’une ambiance incestueuse. Beaucoup plus insidieuse que les pratiques précédemment citées, celle-ci agit sur le mental de l’enfant en y insérant, si elle est découverte, un sentiment de culpabilité supplémentaire qui instaure un mal-être grandissant. De nombreuses personnes concernées par l’inceste pensent que ces agissements sont moins graves et même moindres, que ce n’est pas de l’inceste.

C’est une lourde erreur. Ces pratiques destructrices sont autant préjudiciables que l’inceste physique de par le caractère flou et complexe qui en ressort. Les personnes agissant de la sorte sont de véritables pervers qui réfléchissent sciemment leurs actes afin de ne pas être inquiétés. Dans le cas où l’enfant dénonce cette atmosphère particulière qu’il ressent comme floue et imprécise, l’adulte incriminé relègue la faute sur l’enfant en l’accusant d’avoir un comportement ou des idées mal placées.

De ce fait, la victime s’enferme dans un mutisme qui lui sera néfaste tout au long de son enfance, et même de sa vie d’adulte. Instaurer un climat incestueux permet de maintenir l’enfant dans un contexte néfaste parfaitement verrouillés. Si vous êtes témoins de ce genre de pratique, dénoncez !

Pour éviter l’inceste, que chacun reste à sa place !

Bien des analyses montrent que pour éviter d’entrer dans un climat incestueux, il faut dès le plus jeune âge mettre en place des règles de vie. Celles-ci resteront indéniables, autant pour l’enfant que pour l’adulte. La structure de la famille est aussi très importante et il est montré que l’érotisation d’une situation familiale est propice à la famille mono parentale qui souffre de la séparation et de la solitude.

Pour évoluer dans un contexte sain, chacun se doit de conserver son rôle. Ainsi, l’enfant sera conscient de ses limites, qu’elles soient corporelles ou psychiques. Il faut également lui laisser la faculté d’agir et de penser afin de pourvoir, le moment opportun, se libérer facilement de la protection de ses parents. Mais, ces principes fondamentaux ne sont pas respectés par toutes les familles.

Certaines ne peuvent, par ignorance ou non, vouloir vivre ensemble comme un groupe d’humains, d’individus mais avec des idées et des modes de vies qui leurs sont propres. Elles préfèrent une relation ultra fusionnelle qu’elles pensent être meilleure pour leur enfant. Une grande preuve d’amour qui parfois part à la dérive. Cela induit à l’adolescence et aussi à la transformation adulte des difficultés typiques de séparation.

Des actions anodines pour l’adulte se traduisent parfois chez l’enfant comme une déviance de type sexuelle. Partager sa serviette de toilette, se montrer nu, se laver devant l’enfant, parler ouvertement de sexualité adulte, limiter sa part de liberté et d’évolution enfant – ado peuvent avoir une répercussion incestueuse à court ou moyen terme. L’enfant, acteur des activités d’adulte, évolue dans un milieu qui peu, insidieusement générer une situation incestueuse ravageante et destructrice.

Celle-ci peut aussi être la conséquence d’un enfant qui dort avec l’un des parents,  qui utilise un parent comme confident et même complice, de ses aventures amoureuse à l’adolescence. La jeune fille qui achète sa lingerie avec son père ou lui dévoile pubis et aisselle pour lui montrer qu’elle aussi devient grande.

L’enfant peut aussi être provoquant par jeu, en draguant son père ou sa mère et jouant sur la répétition de l’action car la sexualité infantile est une chose qui est présente. L’enfant aime à jouer anodinement avec son sexe sans pour autant en ressentir un plaisir quelconque autre que le fait de toucher. Mais cela, forcément, évolue avec l’adolescence, alors prudence car il est difficile et ambigu de renoncer au côté possessif de celui-ci. Vous voulez éviter une situation incestueuse ? Mettez des barrières !

Quand l'enfant provoque l’adulte

Démontré par Sigmund Freud, la relation des enfants avec les adultes est inconsciemment érotisée. Mais est-ce par amour, ou par envie ? La question reste sans réponse ! Toutefois, il est aisé de reconnaitre cette situation par des actions bénignes mais qui doivent attirer l’attention de l’adulte. L’enfant qui refuse de se laver seul, ou préfère être lavé avec les mains qu’avec un gant de toilette. Celui qui insiste sur l’hygiène de ses parties intime pour que son zizi soit le plus propre de monde et qui considèrent l’aide apportée par la mère comme une authentique séance de caresse.

D’autres prétextent un manque d’affection et sont toujours avides de câlins pour se coller contre la poitrine maternelle. Loin de s’apparenter à quelconque pathologie, une érotisation de la relation intime parent/enfant n’a rien de pathologique. L’enfant a envie de prendre un maximum de plaisir et de satisfaction avec l’adulte.

Cet état de fait est une phase normale de son développement, mais là où le bât blesse, c’est qu’il est incapable de mettre lui-même des limites à ces faits. C’est donc aux adultes d’y parer pour éviter à l’enfant de devenir maître de la situation et de parvenir à instaurer un climat incestueux où l’adulte se retrouvera pris au piège de ses propres pulsions.

Fait grave et sévèrement puni, gardons à l’esprit que le moindre désir pour un mineur est déjà une action d’inceste, aussi anodin puisse-t-il paraître. De son côté, l’enfant peut adopter un comportement provocateur qu’il faut réprimer pour éviter de tomber sous son joug et de devenir incestueux à son insu. L’attitude et la force de caractère permet de contenir toutes ces situations.

A méditer !

Si vous êtes victime, témoin ou même si vous avez des doutes, parlez-en à votre médecin !

Deux liens pour vous aider :

http://www.sos-inceste-pour-revivre.org/

http://collectif-inceste.org/

Cet article a été publié par Lili Prune